En 2000, Céline intègre l’ENSAAMA Olivier de Serres à Paris, où durant deux années elle assimile les différentes techniques de laque. A la suite de cette formation elle part travailler pour un importateur Français au Vietnam.
Une année passée à l’atelier Tien Phong à Hanoi où l’on lui confie plusieurs projets en tant que réalisatrice - conceptrice d’objets.
En France elle a également travaillé pour un grand atelier parisien de restauration de laque. Désireuse davantage de créations artistiques plus que de restauration, elle décide de se mettre à son compte en tant qu’artiste plasticienne indépendante en 2005.
Ses voyages, sa vie nourrissent les thèmes de ses tableaux.
En 2008 elle part en Inde recueillir le témoignage de femmes seules, veuves, divorcées, dans un pays en pleine révolution culturelle où les droits de la femme sont en pleine mutation. Cette expérience a profondément changé sa manière de travailler, depuis le thème de la femme est omniprésent dans ses tableaux sous couvert de l’éducation, de la mythologie et de l’Histoire.
Mes axes de travail :
La Femme
C’est en 2008, après un séjour en Inde dans le but de réaliser un documentaire sur les femmes, que j’ai commencé réellement à travailler sur cette série.
Dans un premier temps, je me suis intéressée aux contes de mon enfance, notamment à celui du petit Chaperon rouge qui exerce sur moi une certaine fascination. En devenant femme, j’ai réalisé que ces personnages avec lesquels j’avais grandi et qui m’ont en partie construite, n’étaient en réalité que de bonnes morales qui devaient m’apprendre à être une femme « comme il faut ».
Alors comment représenter la femme ? Au travers de l’image que nous en donne l’histoire? Des mythes ? Des contes ? De la religion ?
La femme dans ma peinture est multiple; elle est fragile, pure et amère dans le jardin d’Eden, résignée dans le mythe de Méduse, en attente dans les portraits inspirés de l’art Flammand, forte et tout en maîtrise dans la série des Médicis.
Pourtant mes tableaux ne sont ni violents ni durs, ils dépeignent simplement la mélancolie faite femme, le sexe féminin au travers du prisme de mon éducation, des mythes, légendes et contes.
The place where I belong ou l’intime
L’Homme se définit-il par le lieu qu’il considère comme sien ?
Ce que je suis, est-il en parti défini par là où je vis ?
Que nous appartenions à ceux qui considèrent l’endroit qui nous représente comme le lieu de notre foi, de notre passion, de notre quartier, de la maison de notre enfance, peut-être même simplement d’un lieu qui nous touche, chacun trouve en soi une maison qui l’habite.
Les lieux que nous aimons, les endroits que nous fréquentons parlent de nous, de notre âme. Ils sont une part de nous, des portraits partiels, des morceaux du puzzle de notre intime.